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Construction sociale et conception de la mort chez les Bamiléké

Les rites mortuaires sont assez généralement reconnus comme constituant un aspect social du travail de deuil. Deux traits spécialement frappants à cet égard sont : d’une part, la façon dont le deuil est assumé ou simulé par des personnes non immédiatement affectées ; d’autre part, la façon dont son expression est temporellement déplacée et socialement contrôlée. Comment les Bamiléké manipulent-t-ils l’affect pour expliquer la mort ?
2-1/ La conception de la mort dans la coutume Bamiléké comme facteur favorable aux rituels du corps.
Dans la coutume Bamiléké, que devient le corps après la mort ? Le cœur s’est bien arrêté de battre, la respiration ne se fait plus et on ne ressent plus rien. Les muscles cessent de se contracter et se relâchent complètement, ce qui donne au visage son aspect figé. Les paupières restent entrouvertes et les pupilles se dilatent. Dans cette suite, « l’âme<->juègne » se sépare de la chair. Dit-on souvent au village pour annoncer le décès d’une personne : « A juègne gö<->Son âme est partie ».
Concrètement, que se passe-t-il dans la société Bamiléké? Les principes posés par la coutume Bamiléké en matière de ritualisation du corps après la mort se définissent clairement. En interrogeant G.M Simo sur le sujet, il répond : « si le corps, après la mort, abrite encore la mémoire de la personne, ses éléments n’appartiennent plus au commun des mortels. Des rituels doivent être faits. Ils témoignent du comportement du défunt de son vivant, en ce sens que celui-ci aurait observés de son vivant les autres rites traditionnels. » C’est donc à juste titre que la famille devrait rechercher auprès des divin-guérisseurs la volonté du défunt. Dans ces conditions, au regard de la coutume, les formalités d’aménagements spécifiques lié au statut du défunt devront être effectuées quelques années plus tard. Néanmoins, on ne peut négliger l’approche culturelle, religieuse qui permet aux familles de se prononcer sur cette pratique.
a) Approche culturelle
D’emblée, il est important de rappeler certaines conceptions et représentations concernant la mort et le statut du défunt. Le corps représenté par le crâne est indissociable du tout. Il contient encore et toujours, une part « spirituelle » de la personne défunte, celle-ci pouvant devenir agressive ou dangereuse pour les vivants.
b) Approche religieuse
La problématique du rituel d’extraction du crâne, illustrée par la coutume, interroge l’homme Bamiléké sur le fond de ses croyances à travers les questions du statut du défunt, de l’intégrité corporelle, du devenir de son corps dans les conceptions de l’au-delà. Le philosophique rejoint ici le religieux. Si la plupart des religions ont trouvé un consensus pour accepter le principe de la ritualisation et vénérer les corps après la mort, en revanche, les questions que soulèvent les rituels corporelles après la mort sont loin de faire l’unanimité.
2-2/ Référence à la société traditionnelle.
L’étude de la façon dont les Bamiléké traitent le corps de leurs morts permet une meilleure compréhension de leur philosophie de vie. La diversité des pratiques apparaît comme une pluralité de réponses apportées à la question de l’existence d’une vie après la mort. Dans la société Bamiléké, si les pratiques rituelles et corporelles sont variables en fonction des espaces, elles demeurent une constante du comportement humain. En plus de la souffrance de la séparation, la mort confère aux comportements humains un statut propre. Elle permet de réorganiser le groupe des vivants, déstructuré par la perte de l’un des siens. Toute interrogation sur la mort croise nécessairement des hypothèses différentes, et nécessite une réflexion sur la place du corps. Notons qu’elles ne s’excluent pas nécessairement, mais qu’elles peuvent très bien se situer à des points de vue distincts.
Article rédigé par M. Raymond charlie Tamoufe Simo, le 27/09/2007

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